Agadir rien à dire

Publié le par Cheng

 

Contrairement au titre de cet article, il y a beaucoup à raconter sur la ville d’Agadir au Maroc. Ce dicton est pourtant sans cesse répété par les marocains avec qui je discute, en particulier les commerçants heureux d’apprendre que je suis un résident, et non un touriste.

En effet, me voilà dans cette cité au bord de l’océan Atlantique afin de trouver un emploi me permettant de prolonger mon séjour, et surtout d’acquérir de l’expérience dans le domaine du développement durable et de l’aménagement du territoire.

La ville d’Agadir est un peu à l’image du cliché des villes des pays en voie de développement. Les immeubles en construction sont légion, des lotissements entiers d’armatures de béton non terminées fleurissent partout dans et autour de la ville. On appelle cela le « syndrome du Tiers Monde ». On m’a raconté que cet effort constant de construction était en fait pour donner une image de développement et de bonne santé économique, ce qui n’est pas forcément le cas. Les projets immobiliers ont beau se multiplier comme des lemmings en Alaska, très peu aboutissent, laissant ainsi cette impression d’inachevé. Ce phénomène est tellement important qu’il étend ces effets sur des dizaines de kilomètres autour de la ville.

Il faut aussi ajouter qu’Agadir a été désintégrée en 1960 par un tremblement de terre. Rien n’a survécu à la catastrophe. Le nombre de morts est encore aujourd’hui imprécis, les statistiques démographiques étant quasi inexistantes à cette époque dans le pays. Il a donc fallu tout reconstruire, et force est de constater qu’au vu de la taille de la ville, les Gadiris n’ont pas chômé en presque 50 ans.

C’est dans ce décor de reportage d’Arte que je passe mes journées et prépare mon intégration dans le monde du travail de ce pays. A l’heure où j’écris ces lignes, le muezzin de la mosquée de Charraf appelle les croyants à la prière, et sa voix résonne avec ferveur dans l’air chaud de la fin de journée.
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M
<br /> Toujours un plaisir de te lire, cousin. C'est frais, comme une oasis dans le désert, voire comme un verre d'Oasis avant le dessert.<br /> <br /> <br />
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